Traumatologie

#RDVORTHO 1

#RDVORTHO N°1: Qu’est ce que la Chirurgie Orthopédique?

Série de Podcasts sur la Chirurgie orthopédique créée par le Dr Benjamin GUENOUN, chirurgien orthopédiste à la Clinique ARAGO (Paris) et la Clinique de L’Yvette (Longjumeau).



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La Fracture de fatigue

La fracture de fatigue, ou fracture de stress survient au niveau d’un os lorsque celui-ci fait face à un stress trop important. Ce sont généralement des mouvements répétés et intenses qui sont à l’origine de ce type de fracture. L’os se fragilise. De petites fissures commencent à apparaître. Elle est ainsi très courante chez les sportifs. Quels sont les causes et les symptômes de la fracture de fatigue ? Quel traitement adopter et comment la prévenir ?

Définition

Même si l’on emploie le terme de « fracture », il ne s’agit pas réellement d’une fracture, mais plutôt d’une maladie de l’adaptation de l’os à l’effort. Les fractures de fatigue représentent environ 10 % des traumatismes sportifs. Elles ont été pour la première fois décrites chez les militaires de l’armée prussienne.

La fracture de fatigue est une blessure causée par l’utilisation et la fatigue excessive d’un os. Elle n’est pas liée à une lésion provoquée par une chute ou un coup. Elle survient sur un os « normal » soumis à des stress répétés. Cette surcharge va imposer une vitesse de renouvellement osseux trop rapide pour l’os, il va donc se fragiliser et finir par casser. Les fractures de fatigue peuvent survenir partout où il y a un surmenage. Mais elles sont plus courantes dans les membres inférieurs, notamment le tibia et le pied. Les localisations principales dans l’ordre décroissant sont : le tibia (33 %), les os du tarse (os du pied) (20 %), les métatarses (en particulier le 2e) (20 %), le fémur (11 %), la fibula (7 %) et le bassin (7 %).

Les symptômes d’une fracture de fatigue

Toute augmentation des contraintes, surtout de façon inhabituelle, ou brutale, peut la générer, cela à tout âge. Il peut s’agir :

  • D’un(e) sportif (– ve) de haut niveau ; 
  • D’un(e) habitué(e) du running ; 
  • D’un(e) militaire en début d’instruction,
  • D’une personne de la cinquantaine hyper active, courant entre enfants et travail,
  • D’une personne de 60 ans passant sans transition d’un statut de travailleur sédentaire en nouveau retraité sportif.

Les symptômes de la fracture de fatigue:

  • Douleurs à l’effort : une douleur vive et localisée survient au niveau de la zone de la fracture. Quelle que soit la localisation, la symptomatologie est représentée par l’apparition d’une douleur progressive survenant environ 15 jours après le début de la modification de la surcharge sportive. Cette réaction douloureuse est exacerbée lors des mouvements puis s’atténue, voire disparaître complètement au repos. Toutefois, elle rend totalement impossible la poursuite de toute activité sportive et peut devenir gênante dans les activités quotidiennes. Dans les formes siégeant au membre inférieur, une boiterie apparaît rapidement.
  • Gonflement possible : dans certains cas, la zone affectée peut enfler/gonfler.

Il est important de contacter votre médecin si votre douleur devient intense ou si vous ressentez de la douleur même au repos ou la nuit.

Les causes et facteurs de risque

Les fractures de stress résultent d’une augmentation trop rapide de la quantité ou de l’intensité d’une activité. Les structures de support, que sont notamment les tendons, ne parviennent plus à absorber et amortir les chocs sans suffisamment de temps pour la récupération. En temps normal, les os sont capables de s’adapter à la pratique d’une activité physique. Ils se remodèlent régulièrement pour pouvoir plus facilement supporter les charges qui augmentent. Ce remodelage consiste en une résorption ou destruction du tissu osseux, suivie d’une reconstruction. Cependant, lorsque l’intensité ou la quantité d’activité physique change de manière trop soudaine, les os sont soumis à une force inhabituelle. Le remodelage du tissu osseux se retrouve affecté et les os se fragilisent et de petites fissures apparaissent progressivement.

La fracture de stress est l’une des blessures les plus fréquentes des sportifs et des athlètes. Elle peut apparaître lors de la pratique d’une activité physique régulière, mais peut aussi survenir lors de la reprise trop soudaine d’un sport. Une fracture de fatigue peut également survenir en-dehors de la pratique sportive. Tout effort physique intense ou répété peut être à l’origine de fissures osseuses.

Les fractures de fatigue touchent essentiellement les adultes. Elles sont plus rares chez les enfants et les adolescents, car leurs os sont plus élastiques et leur cartilage de croissance absorbe la majorité des contraintes physiques. 

Les facteurs qui peuvent augmenter votre risque de fracture de fatigue comprennent :

  • L’augmentation de l’activité : Les fractures de stress surviennent souvent chez les personnes qui passent soudainement d’un mode de vie sédentaire à un entraînement actif. Elles surviennent également chez les personnes qui augmentent rapidement l’intensité, la durée ou la fréquence des séances d’entraînement;
  • Certains sports : Les fractures de stress sont plus fréquentes chez les personnes qui pratiquent des sports à fort impact. Ces sports comprennent, entre autres, l’athlétisme, le basket-ball, le tennis, la danse et la gymnastique;
  • Le sexe : Les femmes, en particulier celles qui ont des menstruations anormales ou absentes, courent un risque plus élevé de développer des fractures de stress;
  • Les problèmes de pied : Les personnes qui ont les pieds plats ou les arcades hautes et rigides sont plus susceptibles de développer des fractures de fatigue. Les chaussures usées contribuent également au problème;
  • Les fractures de stress antérieures : Avoir eu une ou plusieurs fractures de stress augmente le risque d’en avoir de nouveau;
  • Le manque de nutriments : Les troubles de l’alimentation, ainsi que le manque de vitamine D et de calcium peuvent rendre les os plus sensibles. Il n’est donc pas rare de développer des fractures de fatigue liées au manque de nutriments;
  • Le poids du corps – les charges : cet argument est validé pour les fractures de fatigue survenant aux membres inférieurs;
  • La fatigue musculaire : en effet, le muscle a un rôle d’absorption des ondes de choc. En cas de fatigue, il ne peut plus assurer sa fonction protectrice.

Diagnostic et traitement

Diagnostic de la fracture de fatigue

Les médecins peuvent parfois diagnostiquer une fracture de stress à partir des antécédents médicaux, et d’un examen physique, car le contexte clinique est très évocateur, les examens radiologiques servent surtout en cas de doute, à éliminer d’autres diagnostics.

La radiographie standard. Elle peut parfois aider les médecins à détecter une fracture de fatigue. Toutefois, elle peut être difficile à identifier, car le trait de fracture est difficile à mettre en évidence, et souvent seuls les signes de consolidation, au bout de quelques semaines, attirent l’attention. « Radio normale » ne veut donc pas toujours dire « absence de fracture ».

Radiographie d’une fracture du IIe métatarsien du pied.

Scintigraphie osseuse. Quelques heures avant une scintigraphie osseuse, vous recevrez une petite dose de matière radioactive par voie intraveineuse. La substance radioactive est fortement absorbée par les zones où les os sont en cours de réparation. Elles apparaissant ainsi sur l’image numérisée sous la forme d’un point brillant.

Scintigraphie d’une fracture du tibia.
Scintigraphie d’une fracture du tibia.

Imagerie par résonance magnétique (IRM). Une IRM utilise des ondes radio et un champ magnétique puissant pour créer des images détaillées de vos os et de vos tissus mous. L’IRM est considérée comme le meilleur moyen de diagnostiquer une fracture de fatigue. Elle permet de visualiser les blessures de grade inférieur avant qu’une radiographie ne montre des changements. Ce type de test permet également de mieux faire la distinction entre les fractures de stress et les lésions des tissus mous.

Quels sont les traitements proposés ?

Le traitement de la fracture de fatigue repose essentiellement sur du repos afin de laisser le temps à l’os de se reconstruire. Il faut limiter les mouvements et la pression appliquée au niveau de la zone affectée. L’usage de béquilles ou de chaussures/bottes de support peut faciliter et accélérer la convalescence. L’arrêt sportif est TOTAL. La modification de l’activité (intensité, fréquence, etc.) ne suffit pas.

La lutte contre l’œdème est souhaitable pour diminuer les douleurs et améliorer le chaussage. On propose alors de :

  • Surélever les pieds du lit ;
  • Drainer l’œdème chez un kinésithérapeute ;
  • Utiliser le glaçage ; 
  • Mettre du gel anti-inflammatoire.

En pratique, le traitement par béquilles est difficile à obtenir chez beaucoup de patients qui sont très actifs, mais la consolidation osseuse survient pratiquement dans tous les cas, au bout de trois mois. Bien qu’exceptionnelle, la chirurgie peut parfois être nécessaire pour assurer la guérison complète de certaines fractures. La chirurgie pourrait également être une option pour les athlètes d’élite qui souhaitent reprendre leur entraînement rapidement.

La supplémentation en Vitamine D fait partie du traitement (et aussi de la prévention). On peut la prescrire d’emblée, car la carence en Vitamine D est très fréquente surtout dans les régions peu ensoleillées (le métabolisme de la vitamine D nécessite l’action des ultra-violets).

La consolidation de l’os prend trois mois en général. Ainsi, il est important de reprendre votre activité lentement. Lorsque votre médecin donne son accord, passez lentement des activités non porteuses à vos activités habituelles. Les activités non porteuses sont des activités que vous pouvez faire sans supporter votre propre poids, comme la natation. Reprenez ensuite progressivement la course ou d’autres activités à fort impact, en augmentant lentement le temps et la distance.

Comment prévenir la fracture de fatigue ? 

  • Vous pouvez commencer par apporter des modifications à votre activité physique en évitant d’augmenter la quantité d’exercice de plus de 10 % par semaine tout en évitant de négliger l’échauffement avant chaque séance sportive.
  • Vous pouvez aussi ajouter des activités à faible impact pour éviter de fatiguer vos os de manière répétitive.
  • Il est également important d’utiliser des chaussures appropriées et adaptées à votre activité. Si vous avez les pieds plats, demandez conseil à votre médecin.
  • En outre, assurez-vous que votre alimentation comprend suffisamment de calcium, de vitamine D et de nutriments dont vous avez besoin. En outre, la pratique assidue d’un sport nécessite une alimentation adaptée aux sportifs pouvant couvrir les besoins de l’organisme lors de l’effort physique.
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Traumatologie du ski et du snowboard : comment éviter les accidents ?

La prévention de ces accidents passe par une bonne connaissance de ses propres limites. Mais aussi par le respect des conseils de prudence, l’utilisation d’un matériel adapté et le port d’un casque surtout chez l’enfant.

Entretenir une bonne forme physique et une bonne hygiène de vie.

La bonne pratique du sport est meilleure arme pour éviter les accidents de ski.
Le médecin a un rôle majeur à jouer en matière de prévention : conseiller des exercices adaptés au mode de vie et à la condition physique de chaque patient, rappeler les principes élémentaires d’une bonne hygiène de vie, etc..

Reprendre une activité physique 2 mois avant le grand départ.

Le muscle est le seul élément qui permette de protéger le ligament. Se préparer, c’est donc améliorer la condition et les capacités de réaction de ses muscles. Quelques activités sont recommandées pour arriver en forme à la montagne et skier en toute sécurité : certaines permettent de muscler les cuisses, d’autres de faire travailler sa mémoire topographique, d’autres enfin de développer le sens de l’équilibre.

Se muscler pour préparer le corps à l’effort

Pour tous, il est nécessaire de renforcer les muscles de la cuisse qui protègent le genou. Alors, dès le mois de novembre, les futurs skieurs sont invités à adopter au moins une des bonnes résolutions suivantes :

  • Oublier la voiture et privilégier la marche à pied : 1 heure de marche chaque jour est hautement recommandée pour muscler ses cuisses.
  • Oublier les ascenseurs pour monter et descendre les escaliers. Cette activité permet non seulement de muscler de façon complète les cuisses, mais aussi d’améliorer la maîtrise de son corps.
  • Se détendre tout en se musclant grâce à la natation : ce sport renforce l’ensemble des muscles du corps (cuisses, bras, dos.) Pour une bonne préparation au ski, il est même recommandé de nager avec des palmes, afin de muscler davantage les cuisses.
  • Pratiquer de petits exercices de gymnastique quotidiens : excellents pour développer la résistance à la fatigue, des exercices de gymnastique peuvent être pratiqués régulièrement.
  • Courir pour entretenir son endurance : 40 minutes de jogging, 2 à 3 fois par semaine, sont recommandées pour se muscler, mais aussi pour développer ses capacités respiratoires.

Rester vigilant et faire travailler sa mémoire topographique.

La pratique du vélo (avec un casque !) est idéale : très complet, il muscle les jambes, mais la vitesse (similaire à celle du ski) permet également d’entretenir ses capacités de contrôle et de vigilance. La pratique du vélo est aussi recommandée pour préparer sa mémoire topographique puisqu’il faut se remémorer sans cesse les dangers d’une piste, comme à la montagne. Celui qui se souvient des dangers d’une piste a moins de risque de chuter.

Maîtriser et développer le sens de l’équilibre

La danse, le trampoline, la gymnastique sont des sports très recommandés pour entretenir le sens de l’équilibre.

Quelques exercices recommandés pour se préparer physiquement à un séjour au ski

Exercice pour développer la résistance à la fatigue:

Placez-vous dos au mur en position « assise », c’est-à-dire comme si vous étiez assis sur une chaise pendant environ 10 secondes. Augmentez ce temps de 5 secondes chaque jour.

Exercice pour développer sa force musculaire et son sens de l’équilibre:

Asseyez-vous au bord de la chaise, un pied au sol, l’autre jambe tendue en avant ? Montez verticalement, lentement, jusqu’à extension complète du genou puis redescendre doucement pour se retrouver assis dans la position initiale. Faire ainsi 3 séries de 5 exercices alternativement sur chaque jambe.

Exercice pour le travail des cuisses, des genoux, des chevilles et de la coordination:

Pieds joints, genoux légèrement fléchis, descendez progressivement jusqu’à 90° environ de flexion des genoux en les amenant alternativement de gauche à droite, pieds à plat rivés au sol puis remontez et redescendez une dizaine de fois.

Exercice pour les étirements des adducteurs:

Jambes écartées, descendez lentement sur la cuisse droite en fléchissant le genou jusqu’à 90° ; la jambe gauche est tendue, le buste reste droit mains sur les hanches. Restez dans cette position 6 secondes, remontez et descendez sur la cuisse gauche de façon symétrique. Faites deux séries de 10.

Exercice pour l’équilibre

Faites une série de petits bonds latéraux enchaînés, pieds joints, genoux serrés. Faites trois séries de 10 sauts. Exercice 2 pour se muscler les cuisses mettez-vous debout, jambes tendues, pieds joints. Laissez-vous tomber en fente avant en amortissant la réception par une flexion contrôlée du genou, jambe arrière tendue et buste droit. Revenir à la position de départ par la réextension dynamique du genou fléchi.

Un retour de séjour à ski peut être douloureux et occasionner une longue période de récupération. Ceci en raison de la gravité des lésions potentielles visibles ou invisibles lors d’un accident de ski. Être conscient de la pratique d’un sport, quel qu’il soit est déjà la base de la mise en place d’une stratégie préventive. Enfin, n’oubliez pas que la pratique du ski doit rester un plaisir, mais qu’il s’agit certainement du loisir provoquant le plus de traumatismes et d’accidents graves.

Contrôler les fixations de ski pour épargner ses genoux

À l’origine, les fixations avaient pour objectif de protéger la jambe du risque de fractures. Les résultats ont été très concluants puisque ce type de lésion a diminué spectaculairement. Mais, ces fixations modernes ne protègent pas le genou, car elles ne présentent pas de possibilité de déclenchement dans tous les axes (en avant, en arrière et sur les côtés) et elles réagissent assez mal lorsque apparaissent simultanément des efforts dans plusieurs directions.
De plus, pour une bonne efficacité, la fixation doit être réglée en fonction de quelques paramètres simples : le poids et le sexe du skieur, son niveau de compétence, sa condition physique de base.

Les risques liés à un mauvais réglage des fixations:

Les nouvelles fixations et leur qualité de réglage sont essentiellement en cause dans la recrudescence de l’entorse du genou.

Un mauvais réglage des fixations peut entraîner :

  • Un risque d’accident par déclenchement (ou déchaussement) intempestif si le réglage est trop faible. Les chutes sont alors fréquentes.
  • Un risque de lésion en cas de chute par non-déclenchement (non-déchaussement) si le réglage est trop fort.

Le non-déclenchement est le principal responsable des entorses du genou. En effet, une enquête a montré que 82 % des skieurs blessés d’une entorse au genou n’ont pas déchaussé lors de leur chute.

Le bon réglage des fixations:

Le bon fonctionnement des fixations exige le respect des normes. La norme internationale ISO était, jusqu’à ce jour, méconnue du grand public et quelquefois des professionnels. En juillet 2000, l’AFNOR2 a publié une nouvelle directive (la norme FD S 52-748), sur le réglage des fixations. La nouvelle norme prend en compte les paramètres indispensables pour le réglage des fixations : le poids, la pointure, le type de skieur et désormais le sexe du skieur. Ce nouveau texte complète la norme NF ISO 8061 selon laquelle les fixations doivent être réglées en fonctions d’instructions très précises qui déterminent le couple de déclenchement optimum pour assurer au skieur un maximum de sécurité, c’est-à-dire en évitant à la fois les déchaussements inutiles et le non-déclenchement des fixations en cas de danger. Selon le sexe du skieur, deux tableaux de réglage sont donc proposés à tous les professionnels de ski (tableaux simplifiés) :

Comment vérifier le bon réglage de ses fixations ? « le clic-clac test »

Chaque skieur peut vérifier lui-même que ses fixations sont bien réglées grâce à un test simple : le « clic-clac test ». À l’arrêt, faites pivoter votre pied vers le dedans du genou légèrement fléchi ; ce seul mouvement doit suffire à déclencher l’ouverture des fixations qui doit se faire sans douleur, mais avec un effort de rotation et non s’ouvrir toute seule

C’est la recherche de sensations sans maîtrise réelle de la vitesse qui est la cause de l’augmentation des accidents constatés chaque année pendant la saison d’hiver en montagne.

Quelques réflexes protecteurs :

  • Choisissez une activité à votre mesure et en fonction de la météo.
  • Choisissez une piste ou un itinéraire en fonction de vos capacités (ne pas se surestimer, doser ses efforts, partez avec un groupe homogène) et sachez l’adapter en fonction des difficultés rencontrées (dénivelé, terrain accidenté, météo changeante).
  • Prévoyez une alimentation et une hydratation adaptées à votre projet et à sa durée

Attention aux skieurs en aval:

C’est au skieur en amont, étant donnée sa position dominante au-dessus et sa vision globale du relief, à qui il incombe d’éviter les obstacles et les skieurs en aval en adaptant non seulement la direction de sa trajectoire, mais en anticipant éventuellement les mauvais réflexes des autres.

Maîtrisez votre vitesse:

C’est la vitesse qui demeure l’élément essentiel de sa propre sécurité, en se protégeant, mais en ne mettant pas en danger les autres. Il existe un lien avec ce qui a été dit par rapport au skieur en aval puisque le skieur en amont peut réguler sa vitesse afin d’éviter le skieur en aval. Il reste néanmoins nécessaire de moduler sa vitesse en fonction de ses propres habitudes de pratique, de sa forme physique, de sa maîtrise technique, de sa concentration, de la qualité de la neige, de la qualité des pistes, de la visibilité, mais également en fonction des différents types de glisses passant d’une neige dure à l’ombre à une neige plus molle au soleil.

Respecter les balisages sur les pistes:

S’il n’est pas question d’interdire le ski hors-piste, il faut savoir que l’on déplore beaucoup plus de blessés lors de la pratique hors-piste et en particulier à la suite d’avalanches ou de glissements focalisés de plaques à neige. Les décès ou accidents par collision sont également plus importants lors de la pratique du ski hors-piste ou la maîtrise de la vitesse est quelquefois beaucoup plus difficile.

Pour pratiquer le ski hors-piste et le ski de randonnée, il est indispensable de disposer d’un matériel de secours en cas d’avalanche : ARVA (appareil de recherche de victimes d’avalanches) allumé en émission, pelle et sonde… et d’être formé à son utilisation.

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Le Genou du Coureur

Si la course à pied est définitivement reconnue pour ses bienfaits sur la santé, elle engendre des microtraumatismes qui peuvent générer des douleurs tendineuses, musculaires ou articulaires. C’est la répétition excessive du même geste, la foulée, qui peut créer des surmenages, responsables des blessures. Lors d’un marathon par exemple, c’est plus de 26 000 fois que le « runner » va subir une onde de choc de près de 3 fois le poids de son corps !

La première victime de ces agressions répétées est, sans conteste, le genou, pour 40 % des cas. Et c’est la rotule qui va le plus souvent souffrir, on parle alors de syndrome rotulien. Représentant près d’un quart des douleurs rencontrées par les coureurs, les experts dans le domaine l’ont surnommé « le genou du coureur ».

Ce syndrome rotulien ou fémoro-patellaire peut constituer un vrai handicap et entraîner l’arrêt momentané de la pratique, voire même s’installer et devenir chronique.

Le syndrome fémoro-patellaire (SFP)

La rotule, mal positionnée dans la trochlée fémorale, « rail » dans lequel elle glisse, subit une contrainte anormale dans les mouvements de flexion/extension, notamment en course à pied.

Il peut se déclencher après une séance plus longue, plus intense ou avec plus de dénivelé. Il s’installe parfois progressivement ou survient lors de la reprise du running après un arrêt prolongé.

Symptômes

Ils se caractérisent par des douleurs antérieures du genou :

  • Ressenties de diverses façons, mal systématisées.
  • Autour de la rotule, voire sous la rotule
  • Parfois accompagnées de raideur avec difficulté/impossibilité de finir la séance.
  • Augmentées par le dénivelé, notamment la descente.
  • Au quotidien, fréquemment :
    • Dans les escaliers (notamment en descente).
    • Assis trop longtemps genou fléchi (signe du cinéma).
    • En position accroupie.
    • Avec éventuel crépitement ressenti sous la rotule.

Causes

On distingue 2 grands types de causes.

  • Les défauts du coureur :
    • Les défauts anatomiques de la rotule ou du « rail » fémoral.
    • Les faiblesses musculaires du quadriceps et des fessiers.
    • Les défauts d’alignement de la foulée, notamment genou en dedans.
  • les erreurs du coureur :
    • Augmentation ou variation brutale du kilométrage et/ou du dénivelé.
    • Exercices physiques complémentaires non appropriés ou mal exécutés (squat/fente).
    • Chaussures non adaptées (DROP trop important ou trop usées).
    • Foulée avec forte attaque arrière-pied.

Traitements

Voici quelques conseils pour les coureurs en cas de symptômes débutants.

  • Réduire la durée des entraînements pour en augmenter la fréquence.
  • Continuer à courir sans dépasser une intensité de douleur de 2/10.
  • Si besoin alterner des séances de marche et de course pour rester < 2/10.
  • Eviter les pentes et les escaliers
  • Modifier sa foulée, diminuer l’attaque arrière-pied avec un coach running.
  • Diminuer le drop de la chaussure

Une prise en charge médicale pluridisciplinaire

Après un arrêt sportif déterminé avec le thérapeute, la reprise de la course à pied doit se faire progressivement avec :

  • Un programme personnalisé en fonction de la durée de l’arrêt: La reprise de la course à pied s’effectue progressivement en endurance fondamentale puis en endurance active.
  • Du renforcement du quadriceps et des fessiers sous surveillance du kinésithérapeute, avec étirements des ischio-jambiers.
  • Une correction des défauts d’alignement de la foulée grâce à des semelles orthopédiques après analyse dynamique par un podologue du sport.
  • Un taping rotulien pour un soulagement à court terme.

Le SFP est une pathologie mettant en jeu de nombreux facteurs. Pour répondre à la grande diversité des causes pouvant être responsable de son apparition, il n’existe pas de solution miracle. Une combinaison de traitements coordonnés est nécessaire pour assurer une reprise de la course à pied sans douleurs.

La bonne compréhension de la situation par le coureur et une modification de certaines de ses habitudes sont des points cruciaux qui permettent une pratique pérenne du running.

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Mise en ligne Informations médicales sur l’Ablation de Matériel d’Ostéosynthèse.

Dernière mise à jour le 9/02/18

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