L'arthrose du genou (gonarthrose) est l'usure du cartilage qui provoque douleurs et raideur. Lorsque les traitements médicaux (médicaments, kinésithérapie, infiltrations) ne suffisent plus à vous soulager, la pose d'une prothèse totale de genou est une solution efficace.
L'intervention consiste à remplacer les surfaces articulaires abîmées par des implants artificiels afin de supprimer la douleur, de corriger la déformation et de restaurer une marche fluide. Le succès de cette chirurgie, qui améliore considérablement la qualité de vie, repose sur une préparation sérieuse et une rééducation bien menée après l'opération.
Descriptifs
Les traitements
Questions fréquentes
Qu’est-ce que l’arthrose du genou ?
L’arthrose du genou, ou gonarthrose, est l’usure progressive du cartilage, le revêtement lisse qui permet aux os de votre articulation de glisser sans friction. C’est la forme d’arthrose la plus courante.
Avec le temps, ce cartilage s’amincit et peut disparaître. Les os se retrouvent alors en contact direct, ce qui rend le mouvement difficile et douloureux. L’articulation peut se déformer, s’enraidir et limiter votre mobilité. Cette usure est irréversible, mais ses symptômes peuvent être gérés efficacement.
Quelles sont les causes de la gonarthrose ?
Si l’âge est un facteur principal, d’autres causes peuvent accélérer l’usure du genou :
Les traumatismes anciens : fractures, ruptures de ligaments (comme le ligament croisé), ou entorses graves.
Une chirurgie antérieure : comme le retrait d’un ménisque (méniscectomie).
Les maladies inflammatoires : comme la polyarthrite rhumatoïde.
Une anomalie de l’axe de la jambe :
Genu varum : jambes arquées.
Genu valgum : genoux « en X ».
Quels sont les symptômes ?
Au début, l’arthrose peut être silencieuse. Puis, les symptômes suivants apparaissent et s’intensifient :
Douleurs : d’abord à la marche ou dans les escaliers, puis pouvant devenir nocturnes.
Raideur : surtout le matin au réveil ou après une position assise prolongée.
Gonflement : apparition d’un épanchement de liquide dans le genou.
Difficultés fonctionnelles : boiterie, périmètre de marche qui diminue, blocages.
Parfois, des douleurs au genou peuvent provenir d’un autre problème (hanche, dos). Un bilan complet est donc nécessaire pour poser le bon diagnostic.
Arthrose du Genou
Le traitement médical : la première étape
Avant d’envisager la chirurgie, plusieurs solutions médicales permettent de soulager la douleur et de ralentir l’évolution :
Médicaments : antalgiques et anti-inflammatoires pour gérer les crises douloureuses.
Hygiène de vie : la perte de poids est très efficace pour réduire la charge sur vos genoux.
Kinésithérapie : pour entretenir la force musculaire et la souplesse de l’articulation.
Semelles orthopédiques : pour corriger un défaut d’axe et mieux répartir les pressions.
Infiltrations : injection de corticoïdes (puissant anti-inflammatoire) ou d’acide hyaluronique (viscosupplémentation pour « lubrifier » l’articulation).
Le traitement chirurgical : la prothèse de genou
Quand opérer ?
La décision est prise lorsque le traitement médical ne suffit plus et que la douleur, la raideur ou l’instabilité ont un impact majeur sur votre qualité de vie (difficulté à marcher, à monter les escaliers, à rester debout). C’est une discussion approfondie entre vous et votre chirurgien, qui tiendra compte de votre âge, de vos activités et de vos attentes.
Les objectifs de l’opération
Faire disparaître la douleur.
Récupérer une bonne mobilité (flexion et extension).
Retrouver une marche normale et stable.
Corriger la déformation de la jambe.
Avant l’opération : la préparation
Consultations : Vous rencontrerez le chirurgien pour confirmer l’indication et l’anesthésiste pour choisir la meilleure technique (anesthésie générale ou rachianesthésie) et faire le point sur votre état de santé.
Bilan préopératoire : Une prise de sang, une analyse d’urine, et une consultation chez le dentiste sont systématiques pour écarter tout foyer infectieux qui pourrait migrer vers la prothèse. Un avis cardiologique est également demandé.
Préparation personnelle : Il est fortement recommandé d’arrêter le tabac, de commencer des exercices pour renforcer vos muscles et de prévoir l’organisation de votre retour à domicile ou en centre de rééducation.
L’intervention chirurgicale
L’opération dure en moyenne 1h30. Le chirurgien ne remplace pas tout le genou. Il retire uniquement les surfaces de cartilage abîmées et les remplace par des implants (les composants de la prothèse) en métal et en polyéthylène (un plastique très résistant) qui restaurent un glissement fluide et indolore. Les ligaments principaux sont généralement conservés.
Après l’opération : hospitalisation et rééducation
Hospitalisation : La durée moyenne est d’environ 5 à 6 jours. La prise en charge de la douleur est une priorité. Le premier lever se fait souvent le jour même ou le lendemain de l’opération, avec l’aide des kinésithérapeutes.
Rééducation : C’est une étape clé pour le succès de l’intervention. Elle débute dès le premier jour et se poursuit pendant plusieurs mois après votre sortie. L’objectif est de retrouver la flexion, l’extension complète, la force musculaire et la confiance pour marcher.
Sortie : Le retour peut se faire à domicile (si vous êtes bien entouré) ou en centre de rééducation.
Prothèse Totale de Genou – PTG
Les complications possibles
Bien que la prothèse de genou soit une intervention très maîtrisée avec plus de 90% d’excellents résultats, le risque zéro n’existe pas. Les complications sont rares, mais doivent être mentionnées :
Phlébite : Un caillot de sang dans une veine de la jambe. Un traitement anticoagulant préventif est systématique.
Infection : C’est la complication la plus redoutée. Des mesures très strictes sont prises pour la prévenir (bilan préopératoire, asepsie au bloc, antibiotiques).
Raideur : Le genou peut peiner à retrouver sa souplesse, d’où l’importance d’une rééducation précoce et sérieuse.
Hématome : Un saignement post-opératoire pouvant nécessiter une évacuation.
Usure ou descellement : À long terme (après 15-20 ans en moyenne), la prothèse peut s’user ou se détacher de l’os, nécessitant une nouvelle intervention.
Combien de temps vais-je garder mes béquilles ?
En général, de 2 à 4 semaines. Vous les abandonnerez dès que vous aurez retrouvé un bon équilibre et une marche assurée.
Quand pourrai-je conduire ?
Habituellement après 4 à 6 semaines, une fois que vous aurez un bon contrôle de votre jambe.
Ma jambe restera-t-elle gonflée longtemps ?
Un gonflement est normal et peut persister plusieurs semaines, voire quelques mois. Surélever la jambe et appliquer de la glace régulièrement aide à le réduire.
La prothèse fait-elle sonner les portiques à l’aéroport ?
Oui, très probablement. Signalez simplement au personnel de sécurité que vous êtes porteur d’une prothèse de genou avant de passer le portique.
Quels sports pourrai-je pratiquer ?
Les sports doux comme la marche, le vélo, la natation ou le golf sont fortement recommandés. Les sports à impacts ou avec pivots (course à pied, tennis, football, ski) sont à discuter avec votre chirurgien, car ils peuvent accélérer l’usure de la prothèse.
Quelle est la durée de vie d’une prothèse de genou ?
Les prothèses actuelles ont d’excellents résultats. On estime que plus de 90% d’entre elles sont encore en place et fonctionnelles après 15 ans.
Comment reconnaître une infection ?
Les signes d’alerte sont une augmentation de la douleur, une rougeur, une chaleur autour de la cicatrice, un écoulement ou de la fièvre. Dans ce cas, vous devez contacter votre chirurgien sans tarder.
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